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La ruche la plus courante chez nous est la ruche "Dadant".
Les "éleveurs d'abeilles" ont appris à domestiquer les abeilles, à capturer les essaims et à les loger dans des endroits appropriés : poteries, troncs d'arbres évidés, écorces de chêne-liège taillées, paniers en paille ou en osier tressés aux formes multiples... On a retrouvé une trace des premiers hommes cueilleurs de miel sur une peinture rupestre, dans la grotte de l'araignée (cueva de la Araña), près de Valence en Espagne. Elle daterait d'environ 10000 ans avant J.C. Elle représente un homme suspendu à 3 lianes qui récolte du miel entouré de quelques abeilles stylisées.
Les Egyptiens avaient également découvert les abeilles et leurs produits. Les premières traces datent de 2400 av. J.C. Le miel était d'ailleurs offert en offrande aux dieux. Ils confectionnaient des poteries ovoïdes afin d'accueillir et d'abriter des abeilles. Ces poteries étaient cassées au moment de la récolte. D'autres modèles étaient réalisés en osier tressé couvert d'argile. Ces derniers sont toujours utilisés et visibles de nos jours au Soudan. Les plus grandes activités apicoles étaient situées en Basse-Egypte, une zone riche en cultures. L'abeille y fut même choisie comme symbôle du pays. En Haute-Egypte, c'était plutôt une apiculture nomade qui était pratiquée..
Les ruches à rayons fixes ne permettaient qu'une petite récolte, mais les apiculteurs pouvaient en installer plusieurs, à des endroits différents. Seul inconvénient : la récolte de miel s'accompagnait souvent d'une destruction totale des rayons bâtis et de la colonie. Il suffisait d'écrabouiller et de presser les rayons (avec abeilles, oeufs et larves...) pour en récuper le jus et donc le miel aprés avoir étouffé toutes les abeilles en y brulant une mèche de soufre !
La ruche « en livre » ou « en feuillets » a été conçue, réalisée et expérimentée par François Huber au cours de ses recherches sur les abeilles. Cette ruche, qui est l’ancêtre de toutes les ruches modernes, a permis à son inventeur de faire les observations les plus originales qui aient été réalisées jusqu’à ce jour sur les abeilles. François Huber (1750-1831) est un naturaliste suisse. Devenu aveugle, c'est avec l'aide de son domestique François Burnens qu'il mènera ses recherches sur les abeilles. Il mit notamment au point une ruche à feuillets munies de vitres. Celle-ci est basée sur l'observation de l'écartement constant entre les gâteaux de cire. C'est pour y remédier que fut inventée la hausse, compartiment de ruche amovible et emboîtable, moins haut, avec lequel on "rehausse" le corps principal de la ruche : les abeilles (les cirières) y bâtissent des rayons et y emmagasinent le miel dès que le corps de la ruche est plein. Bref donner à l'abeille un habitat voisin de celui de l'homme, avec une maison à étages. Seul le miel de la hausse (la hausse est le nom donné à l'étage supérieur de la ruche, c'est le grenier à miel) est récolté, le couvain et les "réserves" de la colonie restant dans le compartiment principal (le rez de chaussé). C'est au XIXème siècle que François Huber, précurseur de l'apiculture moderne, inventa la ruche à cadres amovibles : des cadres de bois délimitent l'emplacement de construction des rayons de cire et peuvent être déplacés, soulevés, maniés de manière à faciliter l'inspection des ruches et la récolte du miel. Plus tard, des rectangles de cire gaufrée furent fixés à ces cadres afin d'avancer le travail de construction des abeilles et de leur laisser plus de temps pour produire plus de miel. Ce sont les cadres de ruche actuellement utilisés. Aujourd'hui, les modèles de ruche les plus employés sont ceux de l'américain Langstroth et surtout du français Dadant : des caisses carrées à toit plat, en bois, sur lesquelles peuvent s'emboîter une ou plusieurs hausses.
On peut distinguer actuellement trois catégories d'apiculteurs : les amateurs, qui font de l'apiculture un loisir et possèdent moins de dix ruches (j'appartiens à cette catégorie); ceux qui complètent leur activité professionnelle par un élevage apicole, et enfin les professionnels (qui parfois possèdent plus de 1000 ruches). On compte environ 2 millions de ruches en France pour l'ensemble de ces catégories.
La ruche Dadant.
C'est la ruche standard en France, simple, pas trés couteuse (environ 70euros), solide et bien adaptée à la récolte du miel, c'est la ruche que je conseille. Dadant est le nom de son concepteur:
Charles Dadant est née en Haute Marne, en France, en 1817 à Vaux-sous-Aubigny et mourut en 1902 à Hamilton, Illinois. A l’âge de 46 ans il émigre aux Etats-Unis (Illinois) dans l’espoir d’y fonder une exploitation viticole. Cet espoir ne se concrétisera pas et il se tournera vers l’apiculture. Il vit autant de la vente du miel que de la cire. Il créa une usine de construction de ruches dont le format était 42 cm x 26 cm. Les ruches respectant ce format porte depuis son nom. Il est vrai qu’en rachetant le journal « American Bee Journal » Dadant avait les moyens de populariser ses idées sur l’apiculture. Ce journal avait était fondé en 1861 par Samuel Wagner. Sa parution fut suspendue pendant la guerre civile. A la fin de la guerre Dadant le repris et le journal existe toujours en ce début de XXIème siècle! A la fin de la guerre civile, Dadant débute avec 9 colonies et parcourt le Mississipi, avec son fils, où il vend du miel et de la cire (dont il confectionne des bougies).
Parlant Français et Anglais, Dadant était un pont entre les cultures apicoles anglophone et francophone. Il sympathisa avec le révérant Langstroth (petit fils d’immigré Français et inventeur du cadre mobile, qu'on déplace, qu'on enlève pour extraire le miel) et traduisit en français le fameux livre de Langstroth « The Hive and the Honey Bee ». Il fit aussi faire des traductions en Italien Polonais et Russe. Il le défendit contre ceux qui disaient que Langstroth n’était pas le véritable inventeur du cadre mobile.
Dés 1878 Dadant milita, aussi bien aux Etats Unis qu’en Europe, pour que le miel ne soit pas ‘trafiqué’ par diverses adjonctions d’eau, de sucre ou autres produits. Après la première guerre mondiale le fils de Charles Dadant aida la Belgique à reconstruire son apiculture. Il fut pour cela décoré par le Roi Albert de Belgique. Les apiculteurs Américains ne connaissent pas vraiment Dadant. La plus part d’entre eux utilisent des ruches Langstroth. La France fut plus sensible aux ruches Dadant en partie à cause de l’effet « le français qui a réussit en Amérique ».
C'est une "caisse" d'une quinzaine de kilos, réalisée en pin ou en sapin. Elle se compose (de bas en haut) d'un plancher qui est le fond de la ruche (souvent il est grillagé sur 2 à 3 décimètres carrés, ce qui serait une manière de lutter contre le varoa (le pou de l'abeille), celui-ci tombant par terre aux travers des trous du grillage). On commence à trouver des planchers en plastique aérés, ainsi sans entretien et qui ne pourissent pas comme le pin. Il ménage un espace suffisant pour la sortie des abeilles (trou de vol) et c'est par cette ouverture que les abeille quittent et rentrent dans la ruche. Le corps de ruche qui contient 10 cadres (42cm x 27cm) a une épaisseur de 24mm et mesure 50cm x 42.6cm x 31cm pour la hauteur. Ce corps (donc simplement posé sur la planche de fond) ne dispose pas de haut et de bas. On lui rajoute, au printemps et jusqu'à la récolte, (au-dessus) une hausse. C'est le "grenier à miel". De même longueur et largeur que le corps, la hausse n'est haute que de 17cm. Elle comprends 9 cadres (13.5cm x 17cm). C'est sur ces cadres que l'apiculteur récoltera le miel en désoperculant, en enlevant avec un long couteau la couche de cire qui bouche et protège les alvéoles. Il arrive d'ailleurs souvent qu'une seconde hausse, voire une troisième soit ajoutée en fonction de la récolte espérée. Au-dessus est posé un plateau couvre cadre servant de "plafond" souvent percé d'un gros trou de 5cm (pour alimenter les abeilles en hiver à l'aide d'un nourrisseur). Enfin est déposé le toit qui est plat et tollé (parfois aussi en forme de toit de chalet). Il va protéger la ruche des intempéries. Tous ces éléments se superposent les uns au-dessus des autres, mais ne sont pas solidaires entre eux et ils peuvent facilement se séparer.
C'est dans cette petite maison que seront fabriqués 40 kg de miel, parfois le double par plus de 60 000 abeilles !
Ci-dessous la température relevée dans une ruche, température maintenue bien sur par les abeilles: