Dans
l'interminable ennui de la plaine.
Dans l'interminable Ennui de la plaine,
La neige incertaine Luit comme du sable.
Le ciel est de cuivre Sans lueur aucune, On croirait
voir vivre Et mourir la lune. Comme des
nuées Flottent gris les chênes Des forêts
prochaines Parmi les buées. Le ciel
est de cuivre Sans lueur aucune. On croirait voir vivre
Et mourir la lune. Corneille poussive Et
vous, les loups maigres, Par ces bises aigres Quoi
donc vous arrive ? Dans l'interminable
Ennui de la plaine La neige incertaine Luit comme du
sable. |
Chanson d'automne.
Les sanglots longs
Des violons De l'automne Blessent mon coeur
D'une langueur Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand Sonne l'heure, Je me
souviens Des jours anciens Et je pleure;
Et je m'en vais
Au vent mauvais Qui m'emporte Deçà,
delà Pareil à la Feuille morte.
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